Hier soir, le rapport d'experts de l'ARS concernant la maternité du Blanc a été présenté au directoire du Centre hospitalier de Châteauroux. Il préconise une fermeture définitive, ce qui a provoqué la colère des élus.
L'ambiance était déjà houleuse, ce lundi soir, juste avant la réunion au directoire du Centre hospitalier de Châteauroux. L'Agence Régionale de Santé était venue rendre son rapport sur la maternité du Blanc, tombée sous le coup d'une fermeture temporaire avant l'été.
"Ça ne nous surprend pas"
Des dizaines de personnes (élus, citoyens) rassemblées dans la cour de l’hôpital de #Châteauroux pour réclamer la réouverture immédiate de la #maternité du Blanc, alors que le rapport d’expertise demandé par @ARS_CVDL est remis ce soir à la direction de l’hôpital pic.twitter.com/0ijIcYrmlD
— France Bleu Berry (@FB_Berry) 1 octobre 2018
Le couperet est tombé, aussi sec que ne le craignaient les défenseurs du service : l'ARS préconise une fermeture définitive, et un remplacement par un centre périnatal de proximité, qui n'assure que le suivi des grossesses.
Selon nos confrères de la Nouvelle République, c'est le docteur Yaouanck, cardiologue au Blanc, qui a annoncé la nouvelle aux manifestants massés dehors.
"Ça ne nous surprend pas, commente la maire du Blanc Annick Gombert. C'est pour cela que l'on s'était opposés à la tenue de l'expertise. On avait bien compris, dès la première journée, que le but de tout ça était de nous convaincre de l'intérêt du centre périnatal. Ils ont le culot de nous proposer ça, pour suivre les femmes avant et après, mais ce n'est pas le problème ! C'est : qu'est-ce qu'on propose à une femme sur le point d'accoucher pour qu'elle n'aie pas une heure de route à faire ? Ça, ils ne savent pas. C'est dramatique, et révoltant."
La maire démissionne
Suite à la fermeture définitive de la maternité de Le Blanc (36), les élus en colère brûlent le portrait de #Macron qui manifestement méprise les locaux !
— cheeper©️ (@CheeperOff) 1 octobre 2018
BRAVO à ses élus pic.twitter.com/bRZTzGEDYw
Pour manifester leur colère, les élus ont mis le feu à un portrait d'Emmanuel Macron. Annick Gombert avait annoncé sur place la démission de son conseil municipal, prévue ce soir. "Concernant le conseil municipal, mea culpa, je n'avais pas vérifié les conditions : cela nous forcerait à organiser de nouvelles élections. Ce qui est sûr, c'est que nous réunissons ce soir un conseil municipal privé. La maire et les adjoints vont démissionner."
C'est le préfet qui devra recevoir et accepter ou non ces démissions dans un délai de deux mois. Si elles deviennent effective, le conseil municipal devra élire un nouveau ou une nouvelle maire et de nouveaux adjoints.
Juste avant le conseil municipal, une réunion avec d'autres maires aura lieu. Certains envisagent de se joindre à cette initiative pour porter, écharpe en bandoulière, leurs démissions et leurs revendications devant le préfet.
"C'est quelque chose de fort. On ne va pas baisser les bras comme ça."